La guerre des clones fait toujours rage sur le marché des utilitaires. Membre de l’Alliance, Nissan vient de remplacer les versions thermiques de son NV200 par le NV250, une fourgonnette strictement identique au Renault Kangoo, aux logos près. Pas de NV250 électrique au programme, le e-NV200 poursuivant sa carrière.
Le clone du Renault Kangoo
Esthétiquement, ce NV250 arbore des lignes bien connues : seule la petite calandre à l’avant, qui intègre un logo Nissan, et les marquages à l’arrière permettent de distinguer un NV250 d’un Renault Kangoo. Même chose à l’intérieur, l’habitacle étant strictement identiques à celui de son cousin français. Le NV250 a d’ailleurs beaucoup de mal à dissimuler l’ancienneté de sa conception ; cela se ressent particulièrement dans les matériaux employés, leur assemblage ou l’ergonomie des commandes. Ainsi, le petit écran (tactile sur cette version N-Connecta) du système multimédia est implanté au centre de la planche de bord, au pied du pare-brise. Il est, de ce fait, peu lisible. Idem concernant les commodos ou les commandes de climatisation qui semblent désormais sortir d’une autre époque.
Prix Nissan NV250
Le Nissan NV250 est proposé en deux longueurs (L1 et L2, mesurant respectivement 4,28 m et 4,67 m). Cela permet de disposer d’un volume utile de 3 et 4 m3. Le système de siège rabattable permet de gagner 0,5 m3 supplémentaire. La gamme de motorisation est composée uniquement du bloc 1.5 dCi d’origine Renault, proposé en deux puissances : 95 et 115 ch. Ce moteur, largement éprouvé dans de nombreux modèles de l’Alliance, s’avère plaisant malgré un manque de couple en dessous des 1 500 tr/min.
| Tarifs (HT) du Nissan NV250 1.5 dCi 115 | L1 | L2 |
| Optima | 21 550 € | 22 850 € |
| N-Connecta | 22 650 € | 23 950 € |
Au volant du NV250
Inutile de présenter le moteur 1.5 dCi qui est présent sur de nombreux modèles de l’Alliance Renault-Nissan, et même chez Mercedes-Benz. Il sait rester discret à la mise en route et s’avère efficace dans cette version 115 ch, à condition de ne pas enclencher le mode Eco qui bride les performances et de rester au-dessus des 1 500 tr/min. Ce qui n’est pas toujours évident, compte tenu de l’étagement trop long de la boîte mécanique à 6 rapports. Il faut donc jouer du levier de vitesse pour disposer d’un bon agrément de conduite. En revanche, il sait se montrer sobre avec une consommation moyenne inférieure à 5 l/100 km lors de notre essai sur route.
Dans l’habitacle du Nissan NV250
Si l’habitacle est strictement identique à celui du Kangoo et ne peut cacher l’ancienneté de sa conception, le NV250 reste accueillant. Les sièges sont confortables et la position de conduite est bonne malgré que le volant ne soit réglable qu’en hauteur. L’ergonomie des commandes, typiquement Renault, demande un petit temps d’adaptation, notamment en ce qui concerne les commandes du régulateur/limiteur de vitesse (interrupteur situé à gauche du volant et ensuite commandes au volant) ou celles du système audio via le satellite situé en dessous du commodo droit. Plus gênant, les commandes des vitres sont très en arrière sur l’accoudoir et peu pratiques à utiliser par le conducteur.
La version N-Connecta permet de disposer d’un équipement complet avec notamment la climatisation, la navigation GPS, ou encore la caméra de recul. Le confort de suspension reste dans le haut du panier, aussi bien à vide qu’en charge, et abattre des kilomètres dans le NV250 s’avère agréable.
Concurrence du Nissan NV250
Le Nissan NV250 est un clone du Kangoo, qui arrive en fin de vie, la nouvelle génération de fourgonnette Renault sera lancée au printemps 2021. Pourquoi préférer l’original ? Pas pour la durée de garantie, le Losange étant beaucoup moins généreux de ce point de vue que Nissan. Pas pour des raisons techniques puisque le Kangoo est strictement identique et existe lui aussi en deux longueurs offrant des volumes d’emport de 3 et 4 m3. Sous le capot, la gamme comprend trois versions du moteur 1.5 dCi de dernière génération développant 80, 95 et 115 ch. Le choix du Kangoo tient plutôt pour sa version 100 % électrique Z.E. ou encore pour le réseau, Renault disposant toujours de la meilleure couverture en France.
Citroën Berlingo-Opel Combo-Peugeot Partner-Toyota Proace City
Elaboré par PSA, ce quatuor de fourgonnettes se pose en référence actuelle de la catégorie. Confortables et spacieuses, elles affichent d’excellentes capacités d’emport et sont disponibles en deux longueurs. Sous leurs capots prennent place un moteur 1.2 essence de 110 ch et un 1.5 turbo-diesel décliné en trois niveaux de puissance : 75, 100 et 130 ch. Des « packs métiers » permettent de disposer d’équipements en fonction du secteur d’activité : chantier-BTP d’un côté ; messagerie-distribution de l’autre. A noter que le Peugeot Partner se différencie de ses cousins par son i-Cockpit.
Bilan Nissan NV250
La nouvelle fourgonnette de Nissan est un de ces vieux pots dans lesquels il est possible, selon l’adage, de faire les meilleures soupes. Sa motorisation est efficace et largement éprouvée. Son confort est encore très élevé et, à condition de faire fi de la présentation et des matériaux intérieurs datés, il est possible de disposer d’une fourgonnette efficace et surtout garantie, comme tous les utilitaires Nissan, 5 ans ou 160 000 km. Une vraie assurance de pouvoir rouler sans souci.
On aime
- Confort
- Garantie 5 ans ou 160 000 km
- Agrément de conduite
On regrette
- Troisième place étriquée
- Finition intérieure
- Rien de nouveau
August 17, 2020 at 03:18PM
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Essai Nissan NV250 : le Renault Kangoo débarque chez Nissan - L'Argus: actualités automobiles
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